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Options Consommateurs: Publication d’un faux rapport?

Nous sommes dans le processus de créer un guide des assureurs au  Canada le plus compréhensif…

Assureurs au Canada

Le 1er décembre, une organisation nommée Options Consommateurs dont la mission est censée être la protection des consommateurs québécois a publié dont le titre est « Protection des consommateurs et distribution de produits d’assurance en ligne. Des enjeux inconciliables? » Une grande prudence est requise quand à la lecture de ce rapport du fait de nombreuses fausses représentations. Il semble aussi que ce rapport a été présenté à La Chambre Financière. La question est donc si La Chambre Financière a payé pour ce rapport? S’il y a eu une contribution financière de la Chambre Financière pour la production de ce rapport, les fausses conclusions de ce rapport refléteraient un conflit d’intérêt apparent.

Auparavant, j’ai abordé le phénomène des fausses études et faux rapports produits par des organisations impliquées dans le secteur financier afin de pousser un certain agenda dans le but de protéger leurs intérêts. Mon étude a révélé une tendance à falsifier les données afin de promouvoir une recommandation et une conclusion.

Je ne peux que qualifier le rapport publié par Options Consommateurs comme un faux rapport. Dans ma carrière de 25 ans, c’est le pire rapport que j’aie jamais vu. Les hypothèses se transforment en conclusions et affirmations. Des faits et données sont censurés et omis afin de créer une thèse de 118 pages dans le but de tromper le public et le législateur. Ce rapport est une insulte à la méthode scientifique.

Ces faux rapports et études sont ensuite rendus publics par les Médias qui sont très prudents en ne remettant pas en question la méthodologie utilisée, l’information et les conclusions de ces faux rapports. Finance and Investissement, est un exemple de ces Médias , qui a encore une fois démontré un manque de professionnalisme journalistique en publiant un diaporama afin de décrire les conclusions de ce faux rapport au lieu de mettre les conclusions à l’épreuve.

Eh bien, je ne peux pas laisser ce rapport être publié sans être critiqué. Nous avons envoyé, à l’auteur du rapport, des questions sur les omissions matérielles qui ont été faites. Elle ne répondit pas.
Par conséquent, nous allons critiquer ce rapport, ligne par ligne; L’ensemble des 118 pages …

Il est difficile de ne pas vomir JUSTE en lisant le résumé de 2 pages de ce rapport.

EXAMEN du sommaire de ce rapport :

Dès le début, toute la prémisse du rapport est erronée. Le rapport indique:

« Internet joue un rôle important en matière d’assurance, et ce, depuis le début des années 2000. Il s’agit d’un outil pratique qui permet aux consommateurs d’obtenir de l’information, voire de comparer les produits entre eux. Parce qu’Internet est rapide et facile d’utilisation, on entrevoit la possibilité de l’utiliser pour la distribution de produits d’assurance comme cela se fait à l’étranger. Disons-le d’emblée : ouvrir la porte à la distribution d’assurance par Internet sans l’assujettir à l’obligation qu’il y ait un représentant est quelque chose qui nous inquiète. »

Ouvrir la porte à la distribution de l’assurance en ligne? Cette porte est ouverte depuis plus de 20 ans. Nous avons de la difficulté à croire que l’auteur n’écoute pas la télévision telle que History Channel, où Manuvie et d’autres compagnies offrent une assurance où vous ne serez jamais contacté par un représentant.

La distribution d’assurance sans représentant a une histoire assez longue. Vous ne pouvez pas aller sur Internet sans être offert une telle assurance. Vous ne pouvez pas ouvrir votre courrier sans recevoir de telles offres. Vous ne pouvez pas regarder la télévision sans obtenir de telles offres.

Ce rapport au lieu de regarder et d’étudier comment l’assurance est distribuée au Canada sans un représentant essaie de nous faire croire que c’est quelque chose de nouveau et va plutôt en Europe pour voir comment l’assurance est offerte de cette façon. Cela n’a pas de sens!!! Voici comment l’assurance est offerte directement au consommateur sans la participation d’un représentant:

A) Assurance hypothécaire / crédit: La loi veut qu’un prêteur qui offre une hypothèque doit également offrir une assurance-vie pour cette hypothèque. Options Consommateurs n’explique pas pourquoi il croit que le consommateur a la possibilité d’acheter cette assurance directement sans un représentant, mais perd soudainement cette capacité s’il voulait acheter le même produit en faisant des achats en ligne.

B) Assurance collective employeur: Les employés peuvent acheter directement de l’assurance-vie complémentaire directement sans représentant. Encore une fois Options Consommateurs, n’explique pas pourquoi il est acceptable pour un employé d’acheter 200,000 d’assurance temporaire supplémentaire par l’intermédiaire de son employeur sans la participation d’un représentant, mais soudainement, s’il va sur l’internet, le même produit devient trop complexe pour ses capacités.
C) L’assureur offre une assurance directement aux consommateurs en ligne: L’auteur devrait visiter ce site: CoverMe et voir comment Manuvie offre de l’assurance temporaire sur internet avec l’émission garantie, émission simplifiée et émission traditionnelle. Manuvie fait tout ceci sans la participation du représentant…

D) Assurance offerte par les magasins. Les auteurs de ce rapport devraient peut-être visiter le site Web de Canadian Tire et voir comment ce magasin de détail vend de l’assurance en ligne avec Canada-Vie:  Canadian Tire. Aucun représentant n’appellera.

E) Assurance pour ceux qui ont gradué d’une université: L’auteur est un avocat ayant gradué d’une université et pourrait acheter l’assurance directement sans un représentant de son association. Peut-être qu’elle devrait visiter McGill University

F) Assurance offerte par les associations: vous êtes ingénieur, pharmacien, médecin, avocat …et bien toutes ces associations vous offrent une assurance sans l’aide d’un représentant. L’auteur devrait lire ce document pour voir comment Manuvie offre une telle assurance en ligne aux ingénieurs …
ingénieurs

G) Sociétés fraternelles offrant des assurances: En tant qu’assureurs, les sociétés fraternelles ont la possibilité de choisir la manière dont elles distribueront leur assurance. Certaines sociétés choisissent de le faire par l’intermédiaire d’un représentant (Foresters, FaithLife …), mais d’autres choisissent de le faire sans la participation d’un représentant (société d’assurance-vie enseignant, ukrainien …)

Par conséquent, le fait que les assurances au Canada aient été vendues directement au consommateur sans la participation d’un représentant pour plus de 40 ans n’est pas mentionné par Options Consommateurs. Comment pouvez-vous ne pas mentionner cela? Aussi ce modèle d’assurance offrant cette assurance sans représentant est passée en ligne, à Internet depuis plus de 20 ans. Options Consommateurs déclarent clairement que ce n’est pas le cas et représente cela comme étant un nouveau développement!

2. “Dans ce domaine, les produits sont complexes.”

Options Consommateurs fait une affirmation grossière et exagérée non soutenue par quoi que ce soit. Pourquoi l’assurance hypothécaire offerte par une banque n’est pas complexe, mais devient complexe si le consommateur magasine pour la même assurance en ligne. Qu’en est-il de l’assurance avec émission garantie? Qu’est-ce qui est complexe avec ce produit qui nécessiterait l’utilisation d’un représentant? Pourquoi l’assurance-vie collective n’est-elle pas complexe, mais le fait d’acheter le même produit en ligne rend le produit complexe? C’est l’une des déclarations les plus stupides jamais faites.

3. “Comme ils sont souvent vendus à des profanes par des experts, il y a un réel risque d’asymétrie informationnelle entre les parties. Cela est d’autant plus vrai qu’une proportion significative des consommateurs québécois éprouvent de graves difficultés de lecture ou ont une faible littératie financière.”

J’aime cette déclaration et comme Québécois je me sens insulté. Le Québec est peuplé d’analphabètes qui ne savent pas lire si nous croyons Options Consommateurs. C’est ce que j’appelle transformé une hypothèse non étayée en une affirmation et une conclusion. C’est pas correct!

Premièrement, je ferais l’hypothèse que ceux qui achètent en ligne (une population moins âgée) n’auraient pas de difficultés de lecture. Donc Options Consommateurs doit parler d’un autre segment de la population; Est-ce un segment de population plus âgée? À moins que ce soit la position d’Option Consommateurs que le système d’éducation québécois produit des gens qui ne savent pas lire. Si tel est le cas, la solution est de changer le système d’éducation et NON d’interdire la vente d’assurance en ligne. Allons!

Aussi Options Consommateurs par cette déclaration semble considérer les faibles niveaux de littératie financière comme étant terminale. Qu’en est-il d’éduquer les consommateurs? Est-ce une perte de temps?

Qu’en est-il de l’AMF qui supprime l’exigence qu’un représentant en assurance-vie au Québec ait un DEC. Je vais faire l’hypothèse que, pour cette raison, les représentants d’assurance-vie au Québec ont un niveau d’éducation inférieur à celui de la population générale. Si le niveau d’analphabétisme est une préoccupation pour Options Consommateurs, alors ils devraient plutôt parler du représentant de l’assurance qui est faiblement éduqué!

4. “Sans la présence de ce représentant, le consommateur peut être mal informé et, ce faisant, risquer de souscrire une assurance dont il n’a pas besoin, qu’il a déjà (surassurance) ou qui n’est simplement pas adaptée à sa situation. Il risque aussi d’opter pour une couverture insuffisante (sous-assurance). Tout cela peut avoir d’importantes conséquences pour lui.”

L’auteur en tant qu’avocat doit faire attention avant d’écrire sur quelque chose où elle n’a absolument aucune connaissance. Si elle avait consulté un véritable expert comme moi (j’ai offert mes services à Options Consommateurs gratuitement mais ils ont refusé…).

Dans la plupart des pays du monde, nous sommes confrontés au manque d’assurance. Cette tendance augmente et ne diminue pas. Aux États-Unis, il a été reconnu que le manque d’assurance représente un risque économique pour le pays. Fondamentalement, dans la plupart des pays, le revenu de ceux qui sont employés n’est pas suffisamment assuré et ils sont donc sous assurés. En Inde, pour faire face à cette tendance, ils cherchent d’autres moyens de distribuer des assurances telles que la micro-assurance. La même tendance existe au Canada. L’énoncé d’Options Consommateurs suppose que ceux qui utilisent un représentant sont suffisamment assurés. Ceci est réfuté par le manque croissant de d’assurance.

La distribution par le biais de représentants a échoué envers les Canadiens et je ne vois pas comment la restreindre accès à l’assurance permettrait de résoudre ce problème. La déclaration selon laquelle les Canadiens opteraient pour une couverture insuffisante est ridicule étant donné que cela se produit déjà avec ou sans représentant. L’auteur devrait se renseigner sur le manque d’assurance avant de faire de telles déclarations erronées.

5. “Ainsi, ils mettent le prix en avant-plan, parfois au détriment d’autres caractéristiques. Ils ne sont pas toujours transparents – les critères qu’ils utilisent pour sélectionner leurs PA, leurs liens d’affaires et leurs modes de rémunération ne sont pas toujours indiqués. Ils incitent parfois les consommateurs à acheter rapidement, sans prendre le temps de réfléchir.”

Encore au Canada, la plupart des assurances vendues directement aux consommateurs sont effectuées par les assureurs. La plupart des sites de cotation au Canada fournissent des cotations où ils essaient d’obtenir vos coordonnées afin de générer une référence à un représentant qui vous appellera. L’auteur aurait dû visiter des sites tels que

ratehub
insureye

Vous ne pouvez pas obtenir une cotation d’assurance sans donner vos coordonnées afin qu’un représentant puisse vous appeler. L’auteur mentionne qu’ils ont constaté qu’en Europe, les consommateurs sont pressés d’acheter rapidement. Ce n’est pas le cas au Canada. Au lieu de cela, l’auteur aurait dû examiner la tendance ici et sa conclusion aurait changé sur la promotion de la vente d’assurance en ligne puisque la plupart des sites commerciaux font la promotion de l’utilisation d’un représentant et essaient de vous orienter vers un représentant.

6. Nous sommes conscients que certains consommateurs veulent acheter des PAL, et ce, sans être assujettis à l’obligation de parler à un représentant. Il nous faut aussi admettre que, comme nous l’a mentionné une experte québécoise, si les assureurs et les acteurs traditionnels de l’industrie ne sont pas en mesure de s’adapter à Internet, il y a un risque que d’autres acteurs, comme les entreprises de vente d’assurance pair à pair, qui sont de plus en plus populaires chez nos voisins du Sud, essaient d’attirer ces consommateurs et, ce faisant, leur fassent courir des risques encore plus grands.

Le voilà; La raison véritable de ce rapport. Il ne s’agit pas de la protection des consommateurs. Il s’agit de barrières commerciales. Il s’agit d’arrêter l’entrée de nouveaux assureurs au Québec et au Canada. Cacher les barrières commerciales derrière la protection des consommateurs est très dangereux. Le Québec et le Canada ont signé des accords commerciaux qui sont généralement tenus secrets du public pour notre propre bien. Ces accords commerciaux permettent aux sociétés étrangères de poursuivre les gouvernements provincial et fédéral. Empêcher les entreprises étrangères de faire exactement ce que les assureurs canadiens font au Canada, en offrant une assurance-vie en ligne sans représentant, sera très probablement une violation de cet accord commercial permettant à ces sociétés étrangères de nous poursuivre. Si cela se produit, ce n’est pas le secteur de l’assurance qui va payer. Ce sera le contribuable. Donc, si nous voulons limiter le commerce et restreindre la vente d’assurance en ligne afin d’empêcher l’entrée des participants étrangers sur notre marché, il est préférable de faire sur des informations correctes. C’est pourquoi ce rapport faux produit par Options Consommateurs pour influencer les législateurs est si dangereux.

Conclusion

Il est intéressant de noter que j’ai contacté Options Consommateurs il ya trois ans pour solliciter leur aide pour adresser des questions de consommation telles que l’utilisation de fausses déclarations pour vendre la vie universelle et l’existence de politiques orphelines. Options Consommateurs ont refusé de s’impliquer.

Maintenant, est-ce la position d’Options Consommateurs que les consommateurs n’ont pas la capacité d’acheter une assurance sans un représentant mais ce même consommateur magiquement acquiert la capacité de gérer sa police d’assurance-vie par lui-même pour les 40 prochaines années sans un représentant qui disparaît avec la commission? Les politiques orphelines, où il n’y a pas de représentants autorisés, existent depuis plus de 40 ans. Si avoir un représentant est si important, pourquoi Options Consommateurs a-t-il refusé d’aborder la question? Pourquoi étaient-ils si silencieux?

 

 

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